samedi 28 août 2010

La dissymétrie pendulaire

Énorme, ce qui est vérifié ici est tout simplement énorme :
une simple dissymétrisation pendulaire permet de caler un cerf-volant en angle par rapport à l'axe du vent dans une position auto-régulée stable.

En gros ça veut dire qu'on va pouvoir surfer sans vagues, faire de la voile sans mâture, conduire un kite-kart sans piloter son aile de traction...

Bref, un kite qui se cale automatiquement sans besoin de pilotage, et qui permet de tracter un engin nautique (ou terrestre) au même titre que le font les voiles, c'est-à-dire descendre comme remonter au vent.

Mais nous développerons plus tard.
Pour l'instant regardez ce premier test concluant avec un petit cerf-volant de type "sled" : 

Essai de stabilité d'un FlowForm brut sans appendices

Tous les cerf-volants peuvent être utilisés pour la traction, mais certains types sont plus performants que d'autres, certains autres sont plus pratiques, etc.

Les FlowForms ont ceci d'intéressant qu'ils sont très puissants.
Ils sont notamment de très bons porteurs pour supporter des appareils photos ou autres aides au décollage de plus gros systèmes...

Le modèle testé ici était intéressant pour son absence de bridage complexe.
3 brides sur 3 quilles.
Malheureusement, il a besoin d'une "queue" pour voler.
Sans cet appendice stabilisateur, non content de jouer des volutes impressionnantes, il chute tout puissant qu'il soit, dans une désolation bien trop triste pour être encourageante !


mercredi 18 août 2010

DOLfin : encore du boulot !

Le principe DOLfin ("Dynamic On Lift fin" ou "aileron dynamique sur portance") est validé depuis un petit moment - récupérer les mouvements d'équilibre pour actionner une voilure sous-marine d'aide à la propulsion - mais je n'ai pas encore trouvé la bonne formule pour un prototype efficace.

Icelui - le 4ème donc - présente un meilleur aspect que les précédents mais sa voilure est bien trop petite, ce qui limite l'intérêt vu qu'il n'y a aucun gain de puissance, et même plutôt une perte due au frein hydrodynamique du système.

Bref, il y a encore du boulot !

dimanche 15 août 2010

Système DOLfin, prototype #3

Mieux que le #1, mais moins bien que le #2...

Ce prototype souffre d'une voilure sous-marine trop souple et trop petite. On voit bien cependant sur cette vidéo que même avec cet handicap qui réduit grandement l'effet propulsif, le principe "DOLfin" reste efficace.

Le prochain prototype reprendra la voilure sous-marine unique et large du #2 avec le principe de fixation du #3 amélioré par des ventouses profilées plus hydrodynamiques.

samedi 14 août 2010

Système DOLfin, prototype #2

Nettement mieux que le #1 !

Monté sur des ventouses pour des essais à des emplacements différents sans modification du flotteur, ce deuxième prototype montre sinon une hydrodynamique performante, au moins que le système DOLfin a de l'avenir.
(regardez par exemple la vidéo à partir de 7'00" ou 7'15" pour voir l'effet de propulsion produit)

Bien sûr ça n'avance pas comme un hors-bord, mais on sent une aide à la rame.
Cependant l'éloignement de la voilure sous-marine dû aux tubes de support empêche un bon rendement en transformant en quasi translation de ladite voilure (rotation grand rayon) ce qui devrait être une rotation autour de son axe...

À suivre !

Système DOLfin, le premier prototype...

On apprend de ses erreurs.

Ce 1er prototype de DOLfin ("Dynamic On Lift fin" ou "aileron dynamique sur portance") en plus de son joli look "coin coin" ne fonctionne absolument pas.

Si l'idée semble bonne - récupérer l'énergie engendrée par la recherche d'équilibre et utiliser un mouvement naturel pour aider à la propulsion - la réalisation pour ce 1er test est loin du compte.

En attendant le prototype suivant, voilà le pourquoi du problème :

(down)WindSUP (ou Sailing UP !) prototype #2, par vent arrière donc.

Les fans de "la loutre" (ceux qui auront suivi les atermoiements de mon apprentissage du windsurf comprendront) seront heureux de la retrouver pour quelques secondes sur cette vidéo à partir de 0'35".

Les autres pourront observer l'essai du proto #2 avec un peu de vent et un peu de clapot.
Du "downwind" uniquement pour le moment, mais la possibilité de remonter au vent ne saura tarder...

vendredi 13 août 2010

WindSUP (ou Sailing Up Paddle !) prototype #2

Vous avez aimé le 1er prototype de windSUP sans vent...
Vous adorerez le 2ème prototype, toujours sans vent, mais cette fois en plus sans mât !

On voit le montage/démontage du système par le "SUPer" (oui c'est moi ;) debout sur l'eau.
Simplissime.

jeudi 12 août 2010

WindSUP (ou Sailing UP !) prototype #1

Petit rappel : l'idée du "windSUP", c'est de pouvoir partir en SUP avec un système de gréement léger afin de profiter de la brise si elle se lève et gêne la rame.

Ici le 1er prototype, sans aucun vent... On y voit le principe et le montage/démontage.

Le prototype suivant (WindSUP #2) sera encore plus édulcoré puisque sans aucun mât.
Mais le chemin de la R&D est loin d'être une ligne droite, et il faut bien invalider certains faits avant de passer aux suivants.

Donc sur cette vidéo je ne suis pas ridicule, je suis en plein travail. Qu'on se le dise. ;-)

mardi 6 juillet 2010

Le système "DOL-Fin"

Le SUP ("Stand Up Paddle") c'est génial. En plus de ses effets indiscutables pour la santé, cette activité nautique procure un plaisir simple et immédiat à la portée de tous, en permettant à chacun de pratiquer à son propre niveau.

Les très sportifs l'utiliseront comme un surf dans les vagues et comme engin de course pour faire de la "longue distance", alors que les plus calmes préfèreront son côté côtier pour des balades toujours merveilleuses.

Les flotteurs de SUP ont en général de 1 à 3 ailerons ("fin" en anglais) à l'arrière qui permettent de mieux le diriger (c'est un peu plus complexe mais résumons ainsi) et lors d'un de mes entraînements je me suis demandé comment utiliser aussi ces ailerons pour aider à la propulsion de l'engin.

L'idée qui m'est venue en premier lieu c'est bien sûr d'utiliser le mouvement "haut-bas" comme on voit faire quelquefois les surfers sur les vagues en ajoutant une composante horizontale comme une "nageoire caudale style dauphin" à l'extrémité de l'aileron central.

Mais en visualisant ce que ça pourrait donner j'ai vite changé d'avis : imaginez un bonhomme - aussi baraqué soit-il - en train de sautiller sur une planche pour la faire avancer... Eclats de rires et moqueries garantis de la part des spectateurs, et donc insuccès du système garanti lui aussi !

Par contre imaginez un SUPer (aparté : c'est ainsi que l'on appelle les pratiquants de SUP, c'est SUPer non ? ;-) imaginez disais-je un SUPer pagayant normalement comme tous les SUPers, puis se mettant à imprimer un mouvement de marche (appui alternatif d'une jambe et de l'autre) qui ferait sensiblement accélérer son engin, et enfin se remettre à pagayer tout en continuant sa "marche" pour évoluer sur l'eau avec la grâce d'un véritable "waterman" (c'est ainsi qu'on appelle les sportifs nautiques en contact direct avec l'eau)...

Là plus aucun ricanement dans le public, mais des "Oh!" et des "Ah!" admiratifs.
(Quelques larmes d'émotion, aussi, de la part des femmes, surtout si c'est moi qui fait la démonstration ;o) (*)

(*) Le lecteur assidu de ce blog qui aura regardé mes vidéos ou mieux : qui aura eu la chance de me voir dans la vraie vie comprendra instantanément qu'il s'agit là d'une auto-dérision digne du meilleur des humours.

Mais revenons à notre idée, beaucoup plus sérieuse celle-là.

Comment obtenir cette propulsion ? Tout simplement avec un aileron central qui présente à son extrémité basse une sorte de "T" - profilé comme un hydrofoil - dont les extrémités droite et gauche (espacées de la largeur du flotteur, soit environ 70 à 80 cm) sont équipées d'extension palmées constituées du même matériaux rigide et ressort que l'aileron.
Les mouvements d'appuis d'une jambe puis de l'autre, donc droite-gauche, actionnent les palmes qui génèrent la propulsion.

L'ensemble reste esthétique, la sportivité de l'activité est préservée - voire même améliorée - et la distance parcourue avec la même énergie est augmentée.

À suivre...

dimanche 4 juillet 2010

Le solaire sol-air : pour garder les pieds sur terre et la tête dans les étoiles

Des essais plus ou moins réussis de "bateaux solaires" existent déjà, qui font appel à des conceptions d'architecture navale entièrement dédiées à ce nouveau concept, et par conséquent le prix de ces bateaux reste prohibitif et le restera assez longtemps pour décourager le renouvellement d'un parc, même partiel.
(Qui est capable d'investir de 50000 à 70000 euros pour acquérir un engin qui lui fera économiser les quelques centaines d'euros en carburant que lui coûtera un bateau voilier ou moteur équivalent à 30000 euros ?)

Pourtant les éléments constitutifs de ces bateaux sont relativement simples à appréhender, et répondent à la fois à un cahier des charges léger et à une demande de bon sens : 
un bateau qui glisse bien dans l'eau, et une machinerie simple à entretenir.

Côté glisse dans l'eau, les carènes des petits voiliers sont optimales.
Côté machinerie simple : un ensemble de cellules photovoltaïques (les fameux "panneaux solaires") assemblées pour former un bimini (un toit, en plus, c'est bien pour l'ombre à bord...) branchées sur un régulateur et des batteries, le tout alimentant un petit moteur électrique soit "inboard" soit  "outboard" ("hors-bord").
Pas de carburant, pas d'entretien, et une autonomie virtuellement infinie pour peu qu'on calcule assez de batteries et suffisamment d'éléments solaires et autres éoliennes aériennes et marines pour les recharger...

D'autre part on constate que nombre des propriétaires de voiliers ne sortent pas à la voile pour des raisons météo, ou d'autres raisons pratiques, ou encore d'autres raisons qui sont toutes aussi valables puisqu'elles priment finalement, quelle que soit l'idée que l'on peut s'en faire vu du quai.

Alors : pourquoi ne pas proposer aux propriétaires de voiliers qui ne sortent jamais à la voile de retirer leurs mâtures et de transformer leurs bateaux en navires solaires ?
Assurément de quoi donner du travail intéressant à beaucoup de petites sociétés de service dans le nautisme !

Certains bons bricoleurs américains ne s'y sont pas trompés, qui récupèrent des voiliers pour les transformer à peu de frais : les données techniques dans un message de forum à http://groups.yahoo.com/group/electricboats/message/14471
Et des photos de cette réalisation Amateur non dénuée d'intérêts :



Il y aurait la place et le marché pour une activité chargée de fournir des "kits de propulsion solaire" personnalisables suivant les bateaux à équiper. Qui va oser se lancer le premier ?

lundi 21 juin 2010

La planche à voile a réellement été inventée en France en 1913 !

Ou la fantastique invention inconnue de Martin d'Estreaux et Philippe Du Revard

Un petit message de "f58" dans un fil de discussion sur les livres dans le forum de windsurfjournal.com qui citait une partie d'un titre étrange, "La folle invention de Martin d'Estreaux[..]", et son commentaire sous-entendant qu'il s'agissait d'un canular avaient aiguisé ma curiosité.

Après une recherche exhaustive les seuls livres correspondants à ce titre écourté étaient tous d'occasion (édition épuisée) et présentaient un titre complet qui confirmait ma première intuition : "La folle invention de Martin d'Estreaux ou la naissance de la planche à voile en 1913" (Daniel Allisy - Voiles/Gallimard).
Un livre que je ne peux que vous engager à vous procurer tant il est agréable à consulter et vous plonge dans une extraordinaire histoire vraie tout au long du parcours du journal de celui qui l'a vécue au plus près.

Pour les plus impatients un rapide résumé :

Martin d'Estreaux, un jeune homme rentier de bonne famille vivant au début du XXème siècle en Île de France et fréquentant les impressionnistes comme les canotiers, eut l'idée de se faire fabriquer un tout petit voilier pour pouvoir le transporter sur le toit de ses automobiles (nous sommes à l'époque de la De Dion-Bouton, si, si.) et profiter de navigations impromptues sur les eaux intérieures des étangs et cours d'eau lors de ses visites de courtoisie.

Peu au fait de l'architecture navale, il demanda à son ami Philippe Du Revard - architecte réputé pour son talent et ayant travaillé notamment sur les magasins Aux Dames De France - de lui concevoir une "périssoire à voile". Ce dernier s’exécuta avec un certain enthousiasme et ils confièrent la fabrication du bateau à un dénommé Berthier.
Le petit dériveur fonctionnait et apportait presque entière satisfaction à son capitaine si ce n'est une position assez inconfortable pour le barrer lors des virements de bords et autres empannages.

Lors d'une soirée arrosée, nos deux compères se prirent de joute verbale avec leurs amis et Philippe Du Revard rappelant que Gustave Caillebotte, peintre navigateur bien connu, avait parié et gagné qu'il réussirait à diriger un bateau à voile sans gouvernail, Martin d'Estreaux se vit mettre au défi par ses amis de faire de même avec ce qu'il appelait désormais son "Vélivole".

Il n'en fallu pas plus à Philippe Du Revard pour imaginer un gréement mobile, tenu par un homme debout, permettant de déplacer facilement le centre vélique par rapport au plan antidérive du bateau et donc de diriger l'esquif sans autre procédé de gouvernail.

Quelques dessins plus tard, et dès le surlendemain, au cours d'une partie de pique-nique estival, la première véritable planche à voile a navigué. C'était le mardi 26 août 1913.

Vous croyez à un canular ?
Quelques photos tirées du livre (et maintenant dans le domaine public) vous aideront à vous faire votre opinion :

 
Dessins de différents gréements envisagés pour le "Vélivole" de Martin d'Estreaux par Philippe Du Revard.


Le gréement sur l'herbe, la galère du matériel à re-fixer en navigation, la remontée de la voile au tire-veille : que nous ont-il vraiment laissé découvrir ?


Martin appelait ces fenêtres de passage de mains ses "trous de voyeur". Allez donc savoir pourquoi...


Une chute sur le vif : pas de doute, c'est bien un véliplanchiste à l'entraînement ! ;-)


Tout y est ou presque :
cardan de pied de mât ; dérive pivotante ; mâture creuse (bambous) ; voile à échappement (vrille au pic) ; tire-veille...
Seul le wishbone - pourtant très répandu à cette époque sur les sharpies - a été réfuté pour lui préférer une bôme simple avec passage de mains, probablement pour des raisons de poids !


"Salut les filles !"
Plus de doutes possibles : il s'agit bien là du premier véritable windsurfer ! ;-)


Cette formidable invention a navigué en famille quelques jours de 1913. Hélas en 1914 Martin s'en alla-t-en guerre, et fut tué en 1915. Fin tragique de cette histoire extraordinaire !

Quelques décennies plus tard, des américains du nom de Hoyle Schweitzer et Jim Drake écrivirent les pages d'une autre histoire...

-- Édition du lendemain --

Je me dois de faire une rectification bien amère : ce livre est effectivement un canular :-/

Après quelques messages de gens bien informés sur le forum de windsurfjournal il s’est avéré que ce "Roman Songe" était effectivement un gros mensonge fomenté par une rédaction taquine d'un magazine de glisse non moins plaisantin.

Je précise cette information à la fin de cet article de blog pour éviter de laisser propager derechef cette fausse belle histoire... En espérant que comme moi elle vous aura permis de rêver quelques beaux instants.



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